vendredi 4 juin 2010

Black Box Revelation - PinkPop Festival 2010



“Silver threats”, encore mieux sur scène que sur disque.

En présentant, il y a quelques jours, le deuxième album du jeune duo de Dilbeek, nous laissions entendre que Black Box Revelation était taillé pour le succès international. Après le concert de jeudi soir à l’Ancienne Belgique, ils ne nous laissent pas le choix : nous ne pouvons que persister et signer.

Peu de temps avant le début du set régnait dans la salle bruxelloise, qui affichait complet, cette douce euphorie souvent de mise les grands soirs. C’est que Jan et Dries font déjà figure de superstars en Flandre et l’accueil qu’ils reçoivent, alors qu’ils n’ont encore posé qu’un demi-orteil sur scène, en témoigne. Le concert démarre sur les chapeaux de roue : le batteur cogne comme un demeuré - sa bouche tout le temps ouverte et ses mèches blondes qui volent offrent d’ailleurs un spectacle assez amusant - et le guitariste "envoie du bois", selon l’expression basque consacrée.

Pour que ça passe alors qu’ils ne sont que deux sur scène, l’amplification doit évidemment être costaude. Les réverbérations que cela provoque, la voix du chanteur plus nasillarde que sur disque et quelques mini-accidents plus tard dans la soirée - une baguette qui échappe des mains ou les secondes voix un peu maladroites du batteur - apportent ce supplément d’âme qui, à notre sens, manque à "Silver Threats".

Le public, lui, ne se pose pas tant de questions : devant, les petits jeunes se sautent les uns sur les autres dès qu’ils en ont l’occasion, tandis qu’à l’arrière, les trentenaires et quadras profitent visiblement d’un bon moment de rock’n roll. Que le troisième morceau du concert, tiré du premier album, ne gâche pas malgré une tonalité moins sauvage.

Au fur et à mesure de la prestation, la subtilité prend cependant le pas sur la fureur électrique et le mélange entre anciens et nouveaux morceaux passe mieux. C’est l’occasion aussi de découvrir le panel large des influences des deux gaillards : sur un morceau plus calme, on pense à "Howl", l’album acoustique des Black Rebel Motorcycle Club, un peu plus tard aux Rolling Stones, puis à Alice Cooper ainsi évidemment qu’aux White Stripes, modèle évident pour tout duo s’inspirant du blues.

Après environ 75 minutes, la bonne durée pour ne pas se lasser, le dernier morceau du concert, "Here Comes the Kick", à la fois lancinant et explosif, vient confirmer que les Black Box Revelation ne sont pas seulement doués mais aussi passionnés. Pour une troisième date seulement, ils ont en tout cas épaté la galerie. Ils seront sans doute de toutes les parties durant la saison des festivals. Bonne nouvelle.

Podcast - Mp3 - 160k - 55 Minutes à écouter ou télécharger là bas



http://www.zshare.net/audio/768096394cd7436a/

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