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mercredi 8 décembre 2010
Brandon Flowers - Maida Vale Studio London - 2010
Son album Flamingo marque la première échappée en solitaire de Brandon Flowers, chanteur et principal compositeur du groupe The Killers. À peine paru, l'album a rejoint la première place du classement des ventes de disques en Grande-Bretagne, avec 65.000 exemplaires écoulés. Pour enfoncer le clou, la chanson Crossfire est actuellement la plus diffusée sur les ondes outre-Manche. Un exploit que la propre formation de Brandon Flowers, The Killers, n'avait encore jamais été en mesure d'accomplir.
Natif de Las Vegas, dont il chante les vertus dans la chanson d'ouverture de son disque, Welcome to Las Vegas, l'artiste est peut-être le plus anglais des musiciens américains du moment. C'est en tout cas son anglophilie qui l'a poussé à envisager la carrière de musicien professionnel. L'homme n'affiche pourtant rien des poses et des attitudes typiques de la rock star. Pas encore trentenaire, il est déjà marié et père de trois jeunes enfants. Sa discrétion et ses manières policées ne plaident pas pour quelque mégalomanie. «Si j'ai décidé d'enregistrer un disque solo, explique-t-il, pour justifier son escapade sous son seul nom, c'est parce que les autres membres des Killers souhaitaient faire une pause et que j'avais déjà beaucoup de chansons prêtes.»
Brandon Flowers s'exprime posément, sans coup d'éclat. On cherchera en vain les déclarations fracassantes ou les provocations dont ses héros, les frères Gallagher, s'étaient faits les spécialistes. C'est pourtant en assistant à un concert d'Oasis que le jeune homme avait décidé, il y a plus de dix ans, de devenir à son tour pop star. Le flamboyant Rufus Wainwright lui a déjà consacré une chanson, Tulsa, mais il en faudrait plus pour perturber le calme olympien de Brandon Flowers.
Élevé dans le Nevada, le jeune homme a grandi dans une famille de mormons, un dogme dont il continue de suivre les principes sans pour autant faire de prosélytisme. Il garde d'ailleurs une grande pudeur concernant sa vie personnelle, préférant s'exprimer sur sa musique. Si la formule qu'il délivre sur Flamingo n'est pas très éloignée de celle de son groupe, on y trouve quelques sonorités plus acoustiques. Les hymnes électro-pop tissés par Stuart Price, ancien collaborateur de Madonna également connu sous le pseudonyme de Jacques Lu Cont, côtoient des ballades confectionnées avec le Canadien Daniel Lanois. Ainsi de l'atmosphérique On The Floor, avec ses inflexions gospel, qu'on n'aurait jamais trouvé sur un album de The Killers.
En faisant ce disque, j'ai décidé de dévoiler d'autres aspects de mon inspiration», explique la pop star. Il s'agit d'un des plus beaux moments d'un disque qui pèche parfois par trop de grandiloquence et semble à certains endroits rivés dans les années 1980 et céder à la tentation d'un rock héroïque façon U2 (la chanson Magdalena).
Pop star paradoxale, Brandon Flowers affiche la sérénité d'un artisan consciencieux, l'assurance sans l'arrogance. Si The Killers ont fait succomber le public d'outre-Manche depuis bien longtemps, la France avait jusque-là résisté aux charmes déployés par leur musique. La parution de Flamingo, lundi (chez Mercury-Universal), devrait inverser la tendance.
Radio Broadcast - MP3 192k - 45 Minutes à écouter ou télécharger
http://www.zshare.net/audio/8364980601944479/
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